En novembre, certains hommes se laissent pousser la moustache pour sensibiliser aux cancers masculins, car ils restent encore assez tabous. D’où ce mouvement « Movember », contraction de « moustache » et « novembre » en anglais. Le mois de novembre, c’est l’équivalent d’ »Octobre rose » pour les hommes.
Le cancer de la prostate touche plutôt les hommes plus âgés, en général bien après 50 ans. Le cancer du testicule touche plutôt les hommes jeunes, entre 20 et 45 ans. Il y a environ 2.700 cas par an en France. Il est de plus en plus fréquent. C’est peu connu, mais il semble que ce soit en raison de la consommation de cannabis qui augmente le risque de ce cancer.
Comment détecter le cancer du testicule ? Le plus souvent, c’est le patient lui-même qui découvre une anomalie de façon fortuite. Par exemple, l’homme peut détecter une petite boule dure, comme un noyau, lorsqu’il prend une douche. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à aller voir un médecin. Le cancer du testicule se soigne très bien. Quand il est traité précocement, les taux de guérison avoisinent les 100% et même avec des métastases, ils approchent les 90%.
Cancer de la prostate : comment le dépister ?
Le Dr Marc Galiano, urologue, encourage les hommes à s’autopalper régulièrement. Par exemple, une fois par semaine pour que cela devienne un rituel. Il faut faire rouler le testicule d’avant en arrière entre le pouce et les doigts. On peut demander à son médecin traitant ou à un urologue comment réaliser le bon geste. « Un testicule, normalement, c’est lisse. On ne doit rien sentir dedans, précise l’urologue. Alors, si on sent comme un petit nodule, même de la taille d’une lentille, un gonflement ou une gêne au niveau d’un testicule, ça peut faire l’objet d’une consultation », explique-t-il.
Mais pas de panique, une anomalie dans un testicule ne signifie pas forcément un cancer. Cela peut être autre chose, un kyste bénin ou encore une varicocèle, une petite varice au niveau du cordon spermatique. Si besoin est, une échographie sera demandée pour s’assurer du diagnostic.
Dans l’immense majorité des cas, le cancer de la prostate ne donne aucun signe. À ses débuts, il est très discret. On ne le diagnostique que par une prise de sang et des examens complémentaires. Le dépistage peut être proposé à partir de 50 ans, et même plus tôt à 45 ans pour les hommes plus à risque parce qu’ils ont des antécédents familiaux ou des origines africaines. Il consiste à doser, dans le sang, un marqueur qui s’appelle le PSA, un antigène spécifique de la prostate.
Quand il est élevé, cela ne veut pas dire forcément qu’il y a un cancer. Des examens complémentaires devront être réalisés pour savoir si on a affaire à une tumeur cancéreuse ou à une autre maladie de la prostate qui fait aussi monter le taux de PSA.
Pour résumer, après 50 ans, on va donc voir son médecin ou son urologue pour doser son PSA. Et si on est un jeune homme, on peut, comme l’encourageait, en 2020, l’acteur Bruno Solo dans un clip de sensibilisation, inspecter son matériel. L’autopalpation des testicules est un geste santé comme un autre, à pratiquer régulièrement.
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