Depuis deux ans, Julien Poirier, infirmier en cancérologie au centre hospitalier, se mobilise dans la lutte contre les cancers masculins. Dans le cadre du mouvement Movember, il a mis en place deux rendez-vous pour sensibiliser.
Pour la troisième année, Julien Poirier, infirmier, diplômé d’état, au service cancérologie du Chan (Centre hospitalier de l’agglomération de Nevers) se mobilise dans la lutte contre les cancers masculins (prostate, testicules).
Dans le cadre du mouvement Movember (initié en Australie), il invite les hommes et les femmes à se laisser pousser la moustache en soutien aux patients qui se battent contre ces cancers.
Que s’est-il passé pour les deux premières éditions de Movember ?
Depuis deux ans, j’initie le mouvement Movember pour la lutte contre les cancers masculins. J’ai essayé tout d’abord de le faire connaître au sein de l’hôpital. J’ai le soutien de la Ligue contre le cancer, de l’ARS (Agence régionale de santé). Au Chan, je suis suivi par la communication. On a pu proposer un concours de photos, en partenariat avec des barbiers et des coiffeurs, avec des femmes et des hommes qui portaient la moustache. Les personnels étaient invités à se déguiser avec de vraies ou fausses moustaches avec différents lots à gagner.
C’est qui exactement Movember ?
Au même titre qu’il existe la campagne Octobre rose pour sensibiliser au cancer du sein, Movember, que l’on appelle Novembre bleu en France, a été initié en Australie en 2003. C’est un mouvement international.
Pourquoi êtes-vous sensible à cette cause ?
Les cancers masculins sont une pathologie importante. Moi, en travaillant en cancérologie, étant un homme, j’essaie de diffuser et de faire de la prévention. Au fur et à mesure des éditions, j’essaie d’étoffer et de sortir de l’hôpital. On va mener une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux du Chan.
Que va-t-il se passer pour Movember cette année ?
Je me suis rapprochée de Cerhom, une association basée à Villejuif, qui traite des cancers masculins. Elle dispose d’une plateforme d’écoute en ligne avec des médecins, des patients et des anciens patients. Ils ont développé des supports comme l’auto-palpation pour les testicules. Et ce qui est nouveau, c’est que je vais proposer une action avec les joueurs de l’USON.
En quoi va consister cette action ?
En fait, ce sont deux grands rendez-vous. Je fais un clin d’œil aux origines de Movember qui s’est fait connaître par l’équipe de rugby australienne. Mercredi 30 octobre, dans la matinée, un Caf’Échange sera organisé à l’hôpital de jour en oncologie, entre quatre joueurs de l’USON et dix patients suivis au Chan soit en cancérologie ou en soins palliatifs. On va parler de Movember, de sport. Cet échange sera filmé par l’équipe de communication de l’USON. Il sera diffusé avant le match à domicile du vendredi 8 novembre, sur écran géant. De mon côté, au stade, je tiendrai un stand de prévention avec des supports de l’association Cerhom. Je ferai un coup d’envoi du match fictif sur le terrain pour représenter les patients afin de représenter les patients masculins actuellement en traitement. Ce sera sifflé par l’arbitre. Et l’hôpital va être éclairé en bleu via des projecteurs extérieurs.
Gwénola Champalaune
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